Techniques


La peinture sous verre et l’églomisé sont des techniques anciennes de décor du verre à froid. Le verre est à la fois support et vernis protecteur de la peinture. L’artiste commence par les détails et termine par le fond. L’églomisé est une technique de dorure ou d’argenture à froid sur verre.

        La peinture sous verre est une technique de décor à froid du verre. C’est un genre artistique à part entière qui possède sa propre force de rayonnement : l’œil de l’observateur rencontre le verre et ses reflets avant de voir l’image lisse et lumineuse, bien protégée par son support. Dans les peintures sur toile ou sur papier, une pellicule de couleur recouvre la surface du support.  « C’est le lustre éclatant qui forme sa quintessence, le jeu avec la lumière et la réfraction des couleurs, l’irréalité de cette technique qui présente un tableau tout en s’opposant à son appréhension immédiate » (Gislind Ritz 1964)[1]

« J’ai été distrait un moment, c’est en apercevant mon reflet dans la vitre qui couvre le tableau….cela introduit des impressions bizarres et importunes, en mêlant à la réalité immuable d’un portrait les fantômes des visiteurs. Pourtant, au moment où j’ai vu le reflet de mon visage, il m’a semblé que je n’étais pas tout à fait étranger au tableau dans lequel je me sentais ainsi projeté par un jeu d’optique… » (Marcel Brion 1941.)

En peinture sous verre, les couleurs appliquées au dos du verre ne subissent aucune cuisson contrairement à l’art du vitrail. Au terme de son travail, l’artiste retourne la plaque de verre : l’observateur perçoit ainsi de manière inversée l’image représentée à travers le verre. La peinture est appliquée dans l’ordre inverse de la peinture de chevalet, ou mélangée selon la méthode dite à frais. Alors que les vitraux révèlent leur splendeur grâce à une lumière traversante, la peinture sous verre nécessite un éclairage incident, comme toute œuvre encadrée placée au mur.

            L’églomisé est une technique de dorure ou d’argenture du verre à froid. La feuille d’or ou d’argent est appliquée à l’arrière du verre avec une mixtion à base de résine qui nécessite un temps de pause pour recevoir l’or. Pratiquée depuis l’Antiquité, venant de l’Orient, elle doit son nom à Jean Baptiste Glomy (1720-1786), encadreur à Paris (il travailla notamment pour Louis XV et Louis XVI) qui la redécouvre et en lance la mode au XVIIIème siècle.

Oeuvre de maîtrise de Mr Jonny Wagner maître peintre en lettres , décors et enseignes.  Peinture sous verre et églomisé (feuilles d’or). Travail de dorure sous verre dite « brillante » à l’or libre. Miction à l’eau.